• lecture

    gv

     

      

    Présence irréelle

    Ce récit est magnifique. Surréaliste et nostalgique, plein de poésie et de violence. C'est l'histoire de Daniel, huit ans, qui se rend avec son père libraire au "Cimetière des Livres oubliés", une bibliothèque magique, un lieu mystérieux auquel n'ont accès qu'un petit groupe de privilégiés. Nous sommes en 1945, Daniel va devoir "sauver" un livre, choisir celui qu'il devra, envers et contre tout, préserver, parmi les milliers qui se trouvent dans cet endroit fantastique. Daniel choisit "L'ombre du vent" de Julian Carax, il ne connaît rien de l'histoire ni de son auteur, il sait simplement que Carax est parti vivre à Paris une dizaine d'années plus tôt et que depuis, un étrange bonhomme au visage effroyable passe son temps à brûler tous ses écrits.

    Le temps passe, Daniel n'oublie pas Julian Carax, il se renseigne du mieux qu'il peut avec l'aide de son ami Fermin. Carax serait mort en 1936, Daniel n'y croit pas. Ses recherches lui révèlent des informations biographiques troublantes, il découvre que Carax était un brillant adolescent élevé par un homme qui n'est pas son père, il avait trois amis inséparables qui ont pourtant pris chacun des chemins radicalement différents. Julian Carax est fils de chapelier, il se lie d'amitié avec un gros client de son père, Jorge Aldaya dont il tombe éperdument amoureux de la soeur, Pénélope. Jorge les surprend, Julian s'exile à Paris pendant que Pénélope meurt en donnant naissance à un enfant mort-né.
    Au fur et à mesure de ses investigations, le voile se lève sur la biographie officielle de Carax mais pas sur le mystère de plus en plus lourd qui entoure sa vie. On y trouve de l'amour, des mensonges, des trahisons, des peurs, beaucoup de tragédies imbriquées les unes dans les autres et qui forment la trame de ce récit. Avec en toile de fond, un personnage diabolique qui promène son ombre dans toute l'histoire et dans Barcelone, une ville présente à chaque page, que l'on entend respirer et soupirer. Des phénomènes étranges se produisent dans l'histoire, des fleurs qui fanent en quelques minutes ou du lait qui se teinte de rouge lors de la première lune mensuelle.

    Zafon décrit les ambiances comme ce n'est pas permis : c'est beau et fort, sa bibliothèque fait envie tant elle regorge d'ouvrages rares et mystérieux, Barcelone est vivante sous nos yeux et pourtant hantée par des fantômes, le cimetière des livres semble palpable...

     

     

    « LIcenceles anes »

  • Commentaires

    1
    D
    Jeudi 16 Juin 2011 à 15:46

    Commentaire qui n'a rien à voir avec le sujet, je dois déjeuner en famille à Honfleur très bientôt, des bonnes adresses à me soumettre? Le bréard très bien mais trop cher pour ce genre de circonstance. Alors si vous voulez bien me joindre sur ma boite mail.

    Merci

    Didier

    Suivre le flux RSS des commentaires


    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :